♠ Balade Matinale [Libre]

Balade Matinale .
•• Libre.


Méandre de l'Âme ouvrit ses immenses prunelles bleues azur. Mais vite, il referma son oeuil gauche, pris de douleur. Il pensait que cette, blessure se refermmerait un jour, mais à priori, non. Un liquide chaud coula le long de son visage. La grande entaille qui barrait la partie gauche de son viasage, notament son oeuil, saigna à nouveau. Cela ne lui arrivait pas souvent, mais la blessure ne s'était jamais complètement refermée. Le noireaud sébroua, laissant voir son magnifique pelage noir, avec des touches bleues séduisantes. Il bailla à s'en décrocher la machoire, encore ensomeillé. De mauvaise humeur, la démarche lente, il s'avanca vers un point d'eau près de la ferme ou il avait dormi. Ce coin était un vrai paradis; Des souris grasses et des campagnols dodus s'y baladaient abondament, et une petite source coulait toujours à proximité pour se désaltérer.

Il lapa l'eau glaciale. Brrr. Elle était telement fraîche, telement raffraîchissante, mais la froideur de cette eau ne vous donnait pas envie de vous faire un petit brin de toilette, même lors des grandes chaleurs. Étrangement, cette petite source était d'une magnifique couleur cristalline, presque transparente. On pouvait voir chaque caillou, chaque algue, chaque poisson dans l'eau couleur verre. On y voyait son reflet presque parfaitement. Méandre de l'Âme s'y approcha pour voir l'état de son oeuil gauche. C'était pas beau à voir. Le sang coulait toujours, tachant la belle eau pure d'un liquide rouge et poisseux. Son oeuil ne s'était toujours pas ouvert, et la douleur était forte. Mais que pouvait il y faire ? Il n'était pas guérisseur, et les plantes, c'était vraiment pas son rayon. Il fallait attendre que cette foutue plaie se re-cicatrise pour la millième fois, voilà tout.

il en profita pour regarder son corps. Malrgé les cicatrices, il restait un chat magnifique. Son pelage et ses yeux y était pour beaucoup. Mais sa silouhette et sa carrure, puissante et en même temps gracieuse, était charmante. Il n'était pas peu fier de lui, mais il décida, de mettre son ego de coté, pour une fois. Son ventre émi un gargouillement. Il regarda la grange. La paille y dégagait une agréable chaleur, et les souris abondaient. Mais il avait envi d'eveillé les talents de chasseur qui étaient en lui. Il partit donc vers les territoires de la rivière, en quête d'une proie à se mettre sous la dent.

En cours de chemin, l'état de son oeuil s'était amélioré. Sa plaie ne saignait presque plus, et son oeuil bleu turquoise s'était ouvert. Enfin il pouvait voir tout le paysage qui s'offrait à lui ! Justement, il était arrivé à la rivière. Il n'avait dégoté aucune proie, mais il pourrait y pêcher un poisson. Mais avant, il s'apporcha de la source. Son eau était aussi limpide et propre que près de la grange. Et son reflet lui apparu une nouvelle fois. Il plongea la tête dans l'eau, pour nettoyer le sang et la plaie. Il soupira de bonheur. L'eau était beaucoup plus chaude que la source près de la grange, tout en restant fraîche. Il comprenait pourquoi les félins du Clan de la Rivière aimait s'y baigner. Quand il releva sa tête mouillée, l'eau pris une teinte rouge. Une petite tache de liquide poisseux flottait dans l'eau cristalline. Contrairement aux autres solitaires, Méandre de l'Âme appreciait beaucoup l'eau.

Il cherchait un poisson à attraper en scrutant l'eau de la rivière, la patte en l'air, concentré. Soudain, le silence fût interromput par un craquement sourd. Le noireaud releva la tête, à l'affut. Il sentit la présence d'un chat, caché, quelque part. Il n'avait pas peur. Non. il lanca d'une voie calme, un peu trop amicale à son goût;

- « Qui est là ? »

Incruste Powaa ! ;DD

Ce matin-là était tout particulièrement beau. Il faisait frais, mais le soleil était présent et réchauffait mon petit corps. Le changement de température me fit frissonner, puis, je me mis à ronronner de plaisir.

Quelle chance avais-je de pouvoir vivre dans un monde si doux... Tout était parfait. Le climat, bien qu'il soit dur en hiver, était toujours satisfaisant au printemps, en été et à l'automne. D'ailleurs, il amenait aussi le gibier qui faisait prospérer le clan. Et puis, le paysage était magnifique. Tout le temps.

Au printemps, les fleurs apparaissaient, ce qui colorait le sol. Les arbres faisaient de même, mais malheureusement, sur notre territoire, nous ne pouvions goûter à ce plaisir qu'est d'admirer les arbres en fleurs...
En été, c'est le tour des fruits, quelquefois comestibles, et qui ravissent les guérisseurs.
Puis, l'automne, que j'aime beaucoup. C'est si beau l'automne, quand on y pense bien. Les feuilles qui meurrent sont colorées, le vent souffle et cela donne un tourbillon marron, rouge, jaune ou orange. Magnifique, tout simplement.
Enfin l'hiver, là ou un manteau blanc vient doucement se déposer sur la nature. Où le froid arrive et fait fuir le gibier. Une saison très rude que j'aime moins que les autres.

En résumé, je peux dire que je suis satisfaite du monde dans lequel je vis. Bien qu'il y ait des personnes qui m'agacent beaucoup. Comme cet imbécile de guerrier qui écrasa une jeune tulipe juste devant mon nez ! Non mais franchement, ne pouvait-il pas faire attention ? Tuer une merveille de la nature est un crime ! On devrait punir ces petits malins qui se croient tout permis. Enervée, je me levai en sursaut et feulai. Ce guerrier noir et blanc s'appelait Pelage de Pie, il me semble. Et bien, malheureusement pour lui, il allait goûter à ma colère.

- Pour qui te prends-tu, espèce de crotte de renard ? Tu viens d'écraser une pauvre et jeune fleur qui venait à peine d'éclore ! Tu l'as tuée, c'est un crime ! Tu es puni, à partir d'aujourd'hui et pendant sept jours, tu t'occuperas des anciens !

Peu à peu, je repris mon calme tandis que Pelage de Pie m'observait, perplexe, ne sachant que faire. Evidemment, pour lui, ce n'était pas "si grave" d'ôter la vie d'un magnifique végétal. Aucun respect pour la nature. Il me dégoûtait. Voyant qu'il ne savait toujours pas s'il devait prendre au sérieux ma remarque, je grondai en montrant les crocs. Là, il comprit et quitta la tanière, tête baissée et queue fouettant l'air.

Les autres chats présents m'observaient d'un air méprisant. Qu'est-ce qu'il y a ? Avais-je fait quelque chose de grave ? La punition de Pelage de Pie était justifiée, et j'étais lieutenante, ils n'avaient pas à me fixer ainsi. D'un ton neutre, j'annonçai aux guerriers présents :

- Bien, vous quatre, vous vous occuperez de la patrouille de l'aube. Les autres, entraînez vos apprentis.

Satisfaite de l'emploi du temps que je venais d'établir, je sortis à mon tour de la tanière et prit une proie sur le tas de gibier. Un gros merle, qui allait me rassasier pour une bonne demi-journée. Je l'avalai en quelques bouchées. Puis, je fis rapidement ma toilette et sortit du Camp. Je faisais rarement des sorties seules en territoire inconnu. Mais aujourd'hui, j'en avais envie. Cela m'apaisait, me calmait. Et j'en avais bien besoin ! Ce Pelage de Pie qui tue une fleur, et puis, il y a aussi le départ de ma soeur, Etoile des Airs, qui est toujours là dans mon coeur et qui me hante jour après jour.

J'avais juste besoin de faire le vide de temps en temps. Rapidement, je sortis de mon territoire pour arriver dans une lande aride. Et oui, j'étais rapide ! Car, pour une fois, je voulais aller à un endroit précis. Qui me tient vraiment à coeur. Cet endroit était communément appelé "La vieille ferme". Pourtant, moi, je l'appelais "Le petit Paradis". C'est un nom très justifié ! Quand j'étais petite et que je m'appelais Illy et ma soeur Compote, nous nous étions installées là-bas. Nos parents venaient de nous abandonner, alors on a voyagé quelques temps, en quête d'un abri qui pourrait nous sauver la vie. Et c'est à ce moment que nous avons trouvé le petit Paradis. Il y avait de tout ! Du gibier facile, de la paille, de l'eau à proximité... Nous ne manquions de rien. Je ne remercierai jamais assez le Destin pour m'avoir emmenée là-bas.

J'étais d'ailleurs arrivée à destination, vous voyez que je suis rapide ! A la vue de l'endroit, je souris. Tant de souvenirs remontaient à la surface... Rapidement, je me hâtais et entrai par un trou près de la porte principale. Rien n'avait changé ! Je ronronnai de satisfaction. J'allais déja mieux ! Mais... Quelqu'un n'était pas très loin. La brise m'avait apportée l'odeur d'un solitaire. J'humai l'air et retrouvai la piste de l'inconnu. Apparemment, il était dans le terrain de derrière.

Lentement, je me tapis derrière un buisson errant et observai les alentours. Ah ! Il était là. En effet, c'était un mâle de couleur noire assez robuste. Ses yeux, ou plutôt son oeil était bleu azur, une couleur que j'appréciais énormément. Son autre oeil était fermé, et du sang seché l'entourait. Beurk, cette vue me dégoûta et je détournai le regard du solitaire.

De toute façon, je ne pus l'observer plus. Je ne suis pas discrète parfois, et cette fois-ci n'échappait pas à la règle. Alors que je bougeai un peu pour m'étirer, je me plantai une épine dans le coussinet, ce qui me fit pousser un petit cri de douleur. Pas de doute, l'inconnu m'avait repérée. Et bien, tant pis ! Et qui sait, cet inconnu est peut-être mon âme soeur ? Comme ce serait bien d'avoir une véritable âme soeur... Nous pourrions vivre ensemble, heureux et unis pour la vie. Et le monde serait plus que parfait.

Bref, j'étais sortie du buisson. Et j'étais face à l'inconnu solitaire. Je tâchai de faire un petit sourire bizarre et répondit à sa question.

- Euh, bonjour. Je suis Bâton de Réglisse, lieutenante du clan de l'Ombre. Et toi, qui es-tu ?

[ Yeah ♥ ]

Méandre de l'Âme poussa un grognement rauque. Que cette foutue entaille lui faisait souffrir ! Elle arraitait de saigner, mais maintenant elle lui provoquait des brûlures extrèmement douloureuses au niveau de l'oeuil. Il plongea une nouvelle fois sa tête dans l'eau, histoire de pas infecter tout ca. Il sortit la tête avec ardeur, laissant s'échapper des milliers de petites goutelettes partout. Il en oublia presque la présence qu'il avait sentit près de lui. Effectivement, c'était un chat. Une chatte, plutôt. un pelage noir et blanc, une silhouette légère et fine. Elle avait poussé un petit cri, Le noireaud ne savait pas pourquoi. Elle se mit à lui répondre,visiblement génée;

- « Euh, bonjour. Je suis Bâton de Réglisse, lieutenante du clan de l'Ombre. Et toi, qui es-tu ? »

Quel étrange language. Lieutenante ? C'est quoi ce machin ? Clan de l'Ombre ? Méandre de l'Âme fit appel à son cerveau. Le Clan de l'Ombre. Encore un de ses foutus clans que ces chats fous inventent.Pourquoi donner des rangs à des chats ? Il ne peuvent donc pas vivre normalement, comme une bête de la nature ? Enfin bref, ce n'était pas ses affaires et il s'en contre-fichait. Que cette chatte soit lieutenante, chef suprême ou il ne sait quoi comme ivention, elle restait un animal sauvage. Elle paraissait assez naïve, heureuse de vivre.
Elle fixait son oeuil d'un air de dégout. Méandre de l'Âme émi un ronronnement rauque, amusé.


- « Sacrée blessure, hein ? Et ca fait pas du bien, j'peut te l'assurer. »

Méandre de l'Âme émi un gloussement agacant, presque inquiétant, signe d'un rire. Il ne lui laissa pas le temps de répondre. Le noireaud, malpoli, ne se donna pas la peine de se présenter. Son prénom le regardait, et les autres n'avaient pas besoin de le savoir. Sourtout ces chats fous. Il enchaîna donc, d'une voie maline et malpolie;

- « Mais, dit moi, tu est n'est vraiment pas très discrète, pour une 'lieutenante' comme tu dis. Tu portes une odeur bizarre aussi. D'ou viens tu ? »

Il la scruta de ses prunelles bleues, maintenant grandes ouvertes, prête à dévorer n'importe qui du regard. Il attendit sa réponse, amusé de voir sa réaction.

[;D]

L'inconnu ne répondit pas à ma question, ce qui m'obligeait donc à l'appeler encore "l'inconnu" ou "le solitaire". Pourquoi ne voulait-il pas me dévoiler son nom ? Je n'étais pas une ennemie, et je n'étais pas très forte, donc je ne représentai aucun danger pour lui. Ah là là ! De nos jours, les chats sont vraiment étranges...

Néanmoins, je préférai ne pas insister. Après tout, c'était son affaire ! Et je m'en fichais un peu, je dois l'avouer. Et pendant ce temps-là, il me fixait, amusé. Qu'avais-je d'amusant ? Ma foi, c'est une bonne question auquelle je ne saurais répondre. Mais si ça le divertissait, tant mieux pour lui ! De mon côté, je me disais juste que ce chat était étrange et enfermé dans son monde.

Puis, il me parla de sa blessure. Il avait du voir que j'étais dégoûtée... Je baissai les yeux, honteuse. Ce n'était pas très délicat de ma part, en effet. Et ça lui faisait mal, c'était clair comme de l'eau de roche ! Il fallait que je maîtrise mes émotions. Ce ne devait pas être marrant tous les jours de supporter une blessure pareille. Mais comment s'était-il fait cela ? Etait-ce la nature qui l'avait puni ? Ou s'était-il battu ? J'aurais bien voulu le savoir, je l'avoue, mais j'avais déja été trop pénible pour lui.

De plus, il émit un gloussement inquiètant qui me fit peur. Au début, je crus que c'était son oeil qui le faisait souffrir. Et plus tard, je me rendis compte que c'était un rire. Désespérée par cet inconnu trop étrange, je soupirai. La nature produisait parfois des chats vraiment bizarres et déstabilisants... Admettez qu'il y a de quoi s'inquiéter !

L'inconnu enchaîna si soudainement que j'en fus étonnée. Il était assez malpoli tout de même... Mais bon, ce n'était pas si grave. Je me fichais bien de la politesse, ce que je trouvais inutile parfois.

Il disait que je n'étais pas discrète pour une lieutenante. Et bien, je suis obligée de lui donner raison, la discrétion n'est pas vraiment ma tasse de thé. Et qu'est-ce que ça pouvait lui faire ? Ce chat était trop curieux à mon goût... Aussi, il parla de mon odeur. Cela ne m'étonna pas, car le clan de l'Ombre est réputé pour son odeur un peu... particulière. Notre clan était habitué à cette question, et elle finissait même par nous lasser ! Ce qui est mon cas.

- Et oui, je ne suis pas discrète, c'est comme ça ! dis-je d'un ton las. Mon odeur est bizarre car le clan de l'Ombre est à proximité du Charnier, une déchetterie dégoûtante pleine de rats. Et notre territoire est marécageux.

Réponse toute faite que j'avais répétée plusieurs fois depuis que j'étais petite.

Mais l'inconnu ne me disait rien, lui. Il se contentait de poser des questions, ou d'ignorer les miennes. Ce comportement m'intriguait au plus haut point. On aurait dit que l'inconnu voulait rester inconnu. Pourquoi ? Il ne voulait même pas me dire son nom. En fait, je me fichais pas mal de sa réponse. Juste le fait de répondre quelque chose me satisferait. Pourquoi voulait-il rester dans l'ombre ? Je veux savoir pourquoi ce chat se comportait ainsi.

- Pourquoi n'as-tu pas répondu à ma question ?

Bien sûr (: Prends tout ton temps ♥

• Euh note Rp tient toujours ? ^^'